Avez-vous déjà ressenti cette attente insoutenable ? Ce moment où les minutes semblent s’étirer à l’infini, où chaque seconde pèse une tonne, et où votre esprit tourne en boucle, imaginant tous les scénarii possibles ? 😨
J’admets que je ne suis pas d’un naturel patient, et les situations stressantes… disons qu’elles ont le don pour me rendre nerveux ! Mais il y a des moments où vous n’avez pas le choix : il faut attendre, serrer les dents, et espérer que tout finisse par s’éclaircir. Car comme le disait Norbert Dragonneau dans le film Les Animaux Fantastiques : « S’inquiéter, c’est souffrir deux fois. »
Quoique… pas toujours ! 🫣
Sur ces mots, je vous laisse avec une nouvelle Blitz Story ! Bonne lecture à vous !
« Je vous laisse vous installer et attendre ici : le commissaire ne va pas tarder… »
Sur ces mots, le policier referma la porte derrière lui et nous laissa seuls, ma belle-sœur et moi. Elle, complètement exténuée, s’écroula dans l’un des deux sièges face au bureau, un profond soupir s’échappant de ses lèvres. Quant à moi, incapable de rester en place, je me mis à arpenter la pièce, les bras croisées et la mâchoire serrée.
*Ça va aller…* Je me répétais ces mots comme un mantra, une tentative désespérée pour me calmer les nerfs. Mais chaque pas que je faisais dans ce petit espace encombré de dossiers me faisait bouillir intérieurement. Il y en avait dans tous les recoins : des classeurs entassés sur une armoire, des feuilles éparpillées sur le sol au pied du bureau… Comment la police pouvait-elle espérer résoudre quoi que ce soit si tous les bureaux étaient aussi en désordre que celui-ci ?!
Tandis que je tournais en rond, ma belle-sœur, les bras croisés et le regard perdu dans le vide, ne pouvait s’empêcher de balancer sa tête d’avant en arrière. C’était sa façon de gérer le stress, ce poison qui la rongeait depuis maintenant trois jours.
Trois jours que son mari, mon frère, n’avait pas donné signe de vie. Sa première réaction avait été de penser qu’il en avait eu marre de son train-train quotidien, qu’il avait eu « tout simplement » envie de changer d’air et qu’il s’était volatilisé… Mais ça ne lui ressemblait pas de disparaître comme ça. Il n’aurait jamais tout envoyé balader du jour au lendemain pour partir refaire sa vie ailleurs. Je le connaissais trop bien pour croire à un scénario pareil. Non, il aimait sa vie, il me le disait souvent.
Ma belle-sœur l’avait vu pour la dernière fois lundi matin, au moment du petit-déjeuner et juste avant qu’il ne parte au travail avec ses affaires de sport. Ce soir-là, en rentrant à la maison après être allée chercher les enfants, elle ne s’était pas inquiétée davantage. Depuis le début de l’année, mon frère avait en effet pris l’habitude d’aller courir une fois par semaine, le lundi soir en rentrant du bureau. Une de ses bonnes résolutions du nouvel an passé, qu’il tenait avec fierté d’ailleurs. Et son parcours : il le connaissait par cœur. Je l’avais accompagné plusieurs fois, et jamais il n’aurait pu se perdre. Pourtant, il n’était pas rentré ce soir-là. Et personne ne l’avait croisé ou aperçu, ni les voisins, ni les promeneurs habituels du parc qu’il traversait.
Cela faisait donc trois jours que personne ne l’avait vu. Depuis lundi dernier, depuis le trente-et-un octobre. Halloween. Évidemment, cette coïncidence ne nous rassurait absolument pas, et nous avons très vite songé au pire…
Soudain, la poignée de porte se tourna brusquement, nous faisant sursauter tous les deux. Le battant s’ouvrit dans un grincement sinistre, amplifié par l’ambiance pesante. Une femme plutôt jeune entra dans la pièce, un dossier orange à la main, suivie d’un homme plus âgé, grisonnant.
« Bonjour, Virginie Lecomte, commissaire de police… dit-elle tout en me serrant la main. Et voici Jean-Marie Bouvier, ingénieur de la police technique et scientifique. »
Lorsqu’elle nous révéla l’identité de son collègue, un frisson me parcourut le corps. *La police scientifique…* Je restais bloqué sur ces mots tandis que je lui serrais la main et m’asseyais presque automatiquement devant le bureau. Mis à part ce que l’on pouvait apprendre dans les séries policières qui nous venaient de l’autre côté de l’Atlantique, je ne connaissais pas grand-chose sur cette section des forces de police. Pourtant le visage sombre de l’individu qui se tenait derrière le fauteuil de sa patronne ne présageait rien de bon. Je le sentais, et je savais que ma belle-sœur le sentait aussi.
La commissaire posa alors le dossier sur le bureau, en sortit une feuille pliée en quatre qu’elle tendit à son collègue. Puis elle s’installa en silence, les mains croisées, nous observant tour à tour d’un regard grave. Pendant ce temps, son collègue déplia la feuille et l’accrocha sur le tableau en liège derrière elle. C’était une carte des environs.
« Alors ? s’impatienta ma belle-sœur, la jambe tremblante. »
La commissaire inspira profondément avant de lâcher :
« Nous avons retrouvé votre mari… »
Un sourire éclatant illumina le visage de ma belle-sœur, mais qui se mua aussitôt en une expression d’horreur au moment où la femme face à nous se leva et, munie d’un marqueur rouge, dessina une croix sur la carte. Puis une autre. Puis une autre. Et encore une autre…
Fin de l’enquête… ou presque ! Il faudra que je songe à écrire la suite, un de ces quatre ! 🕵️♂️
Comme quoi : la vie peut parfois basculer en un instant. Dans tous les cas, j’espère que cette histoire vous aura plu. Si c’est le cas, n’hésitez pas à me laisser un petit commentaire ou à la partager ! Petit rappel : j’accepte toutes les critiques du moment qu’elles sont constructives !
Merci de m’avoir lu, et je vous dis à bientôt pour une nouvelle histoire ! Chalut ! 😸