Depuis toujours, je suis terrifié à l’idée de descendre à la cave. Ce n’est pas tant l’idée de m’enfoncer dans l’obscurité qui me paralyse, mais plutôt celle de remonter les marches… sans savoir ce qui pourrait se trouver derrière moi. Et je crois bien que c’est pire si je dois éteindre la lumière avant de monter.
Aujourd’hui… je suis de nouveau confronté à mon pire cauchemar.
Il y a une lumière en haut des escaliers. Un refuge. Lorsque mon pied effleure la première marche, un long et sinistre craquement résonne dans l’obscurité. Une peur glaciale m’envahit subitement, et je me fige sur place… Mon cœur tambourine violemment contre ma poitrine, tandis que mes sens sont en alerte, à l’écoute du moindre bruit. Mais je n’entends rien, si ce n’est un silence lourd, oppressant.
Prudemment, je tente un autre pas. Le bois grince à nouveau sous mon poids, mais je garde les yeux rivés sur la lumière qui m’appelle au sommet de l’escalier. J’ose un troisième pas, puis un quatrième. Le bruit est plus fort cette fois, comme si quelque chose résistait sous mon poids. Ou… ou que je n’étais pas le seul à prendre appui sur les marches !
Un frisson d’horreur me traverse. Pris de panique, je me mets à courir, gravissant les marches deux à deux. Mes pieds martèlent le bois et résonnent dans la cage d’escalier. Je vois la lumière qui se rapproche, encore quelques enjambées et je serai sur le palier, en sécurité !
Soudain, juste avant d’atteindre la dernière marche, je sens que quelque chose s’enroule autour de ma cheville. Une main. Visqueuse, glacée. Je bascule en avant, la gorge nouée par un hurlement de terreur, et l’obscurité m’engloutit.
